En se promenant près des
grèves, on peut
découvrir deux authentiques tipis indiens dans un champ !
En accord
avec les éléments
II y a 23 ans, Claire Guéguen,
originaire d'Hanvec, faisait des études
supérieures lorsqu'elle a rencontré les habitants
d'un village tipi du Centre-Bretagne. Touchée par
l'authenticité de cette vie, du
lien très fort qui
unissait l'homme et les éléments, enceinte
de son premier enfant, elle s'est dit que le plus beau cadeau à faire
à son enfant, c'était
peut-être de lui permettre de créer un lien avec
la nature dès son plus
jeune âge. Elle a alors tout
abandonné pour vivre, durant douze ans, la vraie vie des Indiens. Tout d'abord dans le sud du pays de Galles, où les hivers sont rudes et
où il faut dégager la neige autour du tipi tous les
jours, ce qui n'empêche pas les bains en... rivière, puis en
Centre-Bretagne, en Espagne, où les
villages sont nomades (avec mulets et chevaux) et les tipis suspendus (sans perches).
Elle finira par s'installer dans le sud de la France, dans un village de tipis qui accueille des personnes handicapées pour de
courts séjours. Elle y
restera sept ans, puis reviendra à Rosnoën.
Les tipis
Si elle loue une maison en pierre, elle a cousu deux tipis,
montés dans son
champ, de 7,50 m de diamètre avec 20 perches, pouvant accueillir une trentaine de personnes autour du feu ou bien une
quinzaine à dormir.
La conception des tipis est très
perfectionnée : le sol est
couvert d'une couche en végétal pour
s'isoler de la terre et recouvert de peau (veau et mouton); ils sont doublés
à l'intérieur sur une
hauteur d'environ 1,70 m, afin de faciliter la circulation de l'air qui sert
àévacuer
la fumée par
l'ouverture prévue dans le toit, ouverture
réglable par ses « oreilles » en fonction
du vent. Claire a déjà
réalisé
une trentaine de tipis : pour des bergers, de
jeunes couples, des personnes
désireuses de se
rapprocher de la nature... Actuellement elle en confectionne un de 3,50 m, qui
pourra se suspendre.
Un projet d'association
Elle fait partie du réseau Reflets
et a déjà
accueilli dans ses tipis des formations, organisées par
Jeunesse et sports pour ses "encadrants, afin de les sensibiliser au contact de
la nature et des éléments, pour transmettre
aux enfants et ados qui sont sous leur responsabilité. Elle a un projet d'association « TIPIKELT», lien entre ses deux cultures indienne et celte : ouvrir un lieu d'accueil avec structures
légères (tipi, yourte...) pour
favoriser les stages, les conférences
dans la nature avec des groupes. De son expérience, elle
tire un grand profit: « On
apprend à distinguer les
choses primordiales (eau, bois...), àêtre rigoureux (il faut de l'organisation pour survivre...) » el surtout le « partenariat » avec les éléments,
« Dame Nature » n'en
faisant qu'à sa
tête !