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Triskell

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L'AMERINDIEN

collage2.jpgEn dehors de leur approche de la vie,l'Indien appréhende une grande liberté, un amour intense et absorbant pour la Nature, un Respect pour la vie, enrichissant sa foi en un pouvoir suprême,avec un principe de base: La Vérité,l'Honnêteté, la Générosité, l'Egalité,la Fraternité comme guide pour toutes ses relations 
                                   
LUTHER STANDING BEAR (1868-1939  Chef SIOUX  OGLALA 

                                 BLACK ELK
BlackElK-copie-1.jpgEntends ma voix
Pas pour moi même

Mais pour mon Peuple.
Entends moi dans ma peine
Je suis vieux
Entends ma voix
Que mon Peuple puisse encore
Etre dans le cercle sacré
Qu'il retrouve la Bonne Route
La Route Rouge
Oh fais que mon Peuple vive !
                 BLACK ELK 1931

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TANKA IYOTANKA- Taureau Assis
Sioux Hunkpapa 1834-1890              
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"Ceux qui ont eu le courage de renouer avec l'esprit du Peuple savent que, tout comme leurs ancêtres étaient traités de  "sauvages hostiles", eux mêmes sont à présent traités de "militants subversifs"
                     Léonard Peltier        















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            Harmonie
Cercle-Cr--ation.jpg













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ZULA ILE, Sioux Lower Brûlé


ZULA-ILE-Sioux-Lower-Br--l--.jpg















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INCHIN TANI MAPU MEU 
       MELEAYN "            
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Notre-Terre-copie-1.jpg
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NITASSINAN est une association 1901
/ / /

9 – Bouclier Sud

         Innocence – Enfant intérieur

 

Le Bouclier Sud est le bouclier de l’enfant intérieur mais aussi l’endroit où la vie physique commence. Rouge, la couleur de la foi, est la couleur du Sud sur la Roue Médecine. Du Sud au Nord la bonne route rouge de notre chemin terrestre nous conduit aux expériences qui nous donnent la compréhension de vivre en harmonie. Dans les tribus de l’ouest, le coyote et la souris sont assis au sud. Dans les tribus de l’est, le porc-épic est l’être créature qui contient l’énergie de l’enfant. De nos jours, le soi adulte oublie souvent de permettre à la beauté de la vie d’entrer dans l’espace du cœur et les sarcasmes prennent le dessus. C’est durant ces temps-là que l’ego commence à avoir peur de perdre son auto estime et noie les meilleurs plans établis pour utiliser la créativité d’une manière positive. La peur peut détruire le synchronisme de notre temps intérieur et s’étendre, perdu pour la perfection de notre beauté d’unité. Le Grand Mystère a créé tous les gens dans leur propre espace sacré avec leurs propres talents et dons. L’enfant du Bouclier Sud sait cela, ce qui lui permet de partager avec les autres dans la co-création, utilisant tous ses talents pour rendre meilleur le Tout.

 C’était pendant une période où j’étais devenu trop sérieux qu’il me fut donné l’enseignement du Bouclier Sud. J’étais assis sur une colline, sur le versant d’un canyon, bien au-dessus des bruits de la ville, regardant vers les sud et pénétrant le silence d’un cœur tranquille. Sur ma droite se trouvait la façade la plus éloignée du canyon couverte par des buissons géants de sauge verte, de cactus nopales et d’odoriférantes plantes appelées pieds d’alouettes. C’était le début du printemps et la place où j’étais assis était le point de vue le plus avantageux sur tout le canyon. L’évaporation de la rosée matinale sur la sauge et les pieds d’alouettes remplissaient mes sens d’un riche parfum. Je fermais mes yeux et rêvais à la félicité d’être vivant.

La voix de Grand-Père Taquitz emplit ma tête et il me guida vers un endroit à l’intérieur de moi qui contenait la compréhension du Bouclier Sud. Il était venu de la route bleue des esprits pour toucher mon cœur et me présenter une petite fille qui chevauchait un coyote. Je l’observais de mon œil intérieur tandis qu’elle s’escrimait à monter le chemin du canyon, riant tandis qu’elle dorlotait le coyote qui lui servait de monture. Grand-père Taquitz me dit de noter sa gentille manière d’être. Il dit : « elle peut paraître comme un enfant ordinaire, mais regarde la connexion qu’elle entretient avec le coyote. Il n’y a pas de peur en elle. Le coyote n’a aucun désir de lui faire une farce en courant vite et loin pour la faire tomber. Je commençais à comprendre pourquoi le coyote était appelé le farceur. Le coyote nous apprend la beauté de notre confiance et de notre innocence jusqu’à ce que nous devenions trop sérieux. Alors il nous prend par surprise pour nous jouer un tour, un tour à notre côté pompeux qui cache nos peurs et notre manque de sérieux. Si nous oublions d’être enfantins et de prendre la vie du bon côté, le coyote est là pour nous embêter jusqu’à ce que nous laissions partir la douleur intérieure qui nous empêche de connaître les joies de la vie.

La petite arriva sur le gros rocher sur lequel j’étais assis et me tendit un panier qui contenait trois objets. Elle commença à glousser et le coyote roula ses yeux et se mit à rire d’une manière hurlante. La voix de Grand-Père Taquitz emplit ma tête et me dit de regarder les objets dans le panier. «  Ces cadeaux sont les symboles des trois pas vers la compréhension du Bouclier Sud. Touche les et écoute leur son ».

Je pris le premier cadeau. C’était une poupée Heyoka. « Le premier chemin vers la compréhension de la sagesse de l’enfant est l’esprit du jeu », il dit «  si vous pouvez rire des aventures qui vous dépouillent de votre fierté égocentrique, vous pourrez retourner à l’innocence et l’humilité. C’est à partir de là que toutes choses deviennent claires et pleines de confiance. Le sérieux de l’adulte n’en pâtira pas dans ses relations avec les autres si vous honorez la sagesse de l’enfant qui lui permet de mettre en équilibre le sacré avec l’irrévérence. Tout s’harmonise. Elles permettent au rire d’amener l’équilibre au sens de soi. »

Grand-Père Taquitz me dit alors de prendre le second cadeau tandis qu’il m’en expliquait le sens. C’était une balle rouge brillante. Au moment où je la touchai, elle sauta hors de ma main et dévala le mur du canyon, la petite fille et le coyote bondissant après elle, riant pendant qu’ils la pourchassaient. «  La condition physique est le second chemin du Bouclier Sud » débuta le grand-père. « Pour connaître la joie d’utiliser son corps, de développer l’agilité et la grâce qui viennent du jeu, permettez au corps de se débarrasser des tensions du monde adulte. De cette manière il est plus facile d’avoir confiance en vous, même pour pouvoir marcher en équilibre. La connaissance de ce que peut faire votre corps, quels en sont ses besoins et comment lui donner la liberté de sa propre expression est le deuxième chemin pour avoir confiance en vous-même. » Je questionnais Grand-Père, «  mais le Bouclier Sud n’a-t-il pas à voir aussi avec la confiance envers les autres, dans la vie et dans les plans du Grand Mystère ? » Le vieil homme Médecine sourit et dit « Vous apprenez rapidement petit. Vous avez raison. Vous devez maintenant voir la valeur de la confiance. Sachez que vous pouvez toujours avoir confiance dans toutes les choses vivantes, à être exactement ce qu’elles sont à quel que moment que ce soit. Votre amie Carol Colombe Bleue vous l’a dit il y a longtemps. C’est seulement quand vous oubliez d’observer quelle est exactement l’essence de chacun, que la projection de ce que vous voulez qu’il soit amène le coyote à vous jouer un tour hors de votre illusion. » Il fit une pause, puis continua. « L’équilibre du corps est la clé. Observez la vérité dans toute chose. Si vous utilisez le corps uniquement pour travailler, il se fatigue et se noue. Si vous équilibrez le corps avec des jeux physiques, il peut se relâcher de cette idée d’être un esclave du travail. En faisant ainsi vous découvrez qu’il n’y a pas besoin d’avoir de ressentiment. Si votre corps n’a pas de rancune, vos pensées deviennent claires. Il n’y aura plus de tensions qui vous empêcheront d’avoir confiance en vous-même ou dans les autres, ou dans la beauté et l’équilibre des plans du Grand Mystère.

Je compris et retint la connaissance du second chemin à l’intérieur de mon corps pour le garder. Puis je mis ma main dans le panier pour prendre le troisième cadeau, lequel était un miroir. La petite fille et le coyote arrivèrent en galopant sur le chemin pour me rendre la balle rouge et me dire qu’ils allaient la jeter dans le panier. Elle s’échappa et cassa le miroir. J’étais horrifié à l’image de ma figure fracassée dans ce miroir puis je fus happé par le regard profond de Grand-Père Taquitz. « Ne vous en faites pas », marmonna-t-il. « Ceci est une partie de la leçon du Bouclier Sud. Quand vous pouvez détruire l’illusion de qui vous êtes envers les autres et êtes vous-même, vous aurez restauré votre innocence. » En regardant dans le miroir, je vis des milliers de petites images de ma figure. Chaque morceau de miroir cassé contenait ma figure. Je commençais à réaliser qu’il y avait beaucoup de facettes de nous-même que nous montrions aux autres. C’est presque toujours ce que nous voulons qu’ils voient sur lequel est faite la figure qui nous amènera l’approbation , l’acceptation. Je savais que le chemin pour regagner la confiance de qui j’étais se trouvait dans la petite fille. L’enfant intérieur était l’essence de mes débuts personnels et ne portait aucune des peurs des adultes. Elle sera mon enseignant, m’aidant à fracasser les miroirs de l’auto importance et à rire des attentes et des projections que les autres envoient sur mon chemin. Il était d’accord que je sois moi une nouvelle fois.

Grand-Père Taquitz sourit et dit : « Oui, vous avez compris que le troisième chemin vers le Bouclier Sud, c’est en étant qui vous êtes et en comprenant la beauté de cette essence originelle, vous n’avez pas besoin d’altérer l’innocence et la précocité de l’enfance pour quiconque. C’est un don pour les autres de pouvoir voir ce reflet pour qu’ainsi ils puissent abandonner les masques de leurs peurs et de voir qu’ils retiennent aussi cette beauté dans leur propre enfant intérieur. En connaissant l’enfant intérieur , vous retrouverez la foi dans la vie et capturerez la merveille d’être vivant. »

Je remerciais mes trois enseignants du Bouclier Sud et offris du tabac aux quatre Directions, à notre Mère la Terre et notre Père le Ciel. C’était un bon jour pour être vivant, un bon jour pour rire, et un bon jour pour commencer de nouveau.

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